Information: La retraite du combattant

Une retraite est versée en témoignage de la reconnaissance nationale aux titulaires de la carte
du combattant âgés de 65 ans qui en font la demande auprès de l’ONAC-VG du département leur
ayant attribué la carte du combattant (article L.321-1 du code des pensions militaires d’invalidité et
des victimes de guerre (CPMI-VG).
Toutefois ont droit à la retraite du combattant à partir de l’âge de soixante ans, les titulaires de
la carte du combattant qui sont bénéficiaires :
1) de l’allocation de solidarité aux personnes âgées prévue au chapitre V du titre Ier du livre
VIII du code de la sécurité sociale ;
2) d’une pension d’invalidité au titre du CPMI-VG, indemnisant une ou plusieurs infirmités
imputables à des services accomplis au cours d’opérations déclarées campagne de guerre
ou d’opérations extérieures ;
3) ou d’une pension d’invalidité au titre du code des PMI-VG correspondant à un taux
d’incapacité d’au moins 50 %, lorsqu’ils sont titulaires de l’allocation aux adultes
handicapés prévue au titre II du livre VIII du code de la sécurité sociale ou de l’allocation
simple prévue au chapitre Ier du titre III du livre II du code de l’action sociale et des
familles.
La retraite du combattant est incessible, insaisissable, non imposable et non réversible au décès
de l’ancien combattant. Elle n’entre pas en ligne de compte pour la détermination des droits à l’aide
sociale dont pourrait bénéficier l’ancien combattant.
Si l’ancien combattant n’a pas demandé cette retraite alors qu’il était en droit d’y prétendre, il
ne pourra solliciter les arrérages que pour l’année en cours et les 3 années antérieures.
La retraite du combattant est depuis le 1er septembre 2017 d’un montant semestriel de 374,40 €
et annuel de 748,80 €.
L’indice des PMI-VG est de 14,40 € et la retraite est de 52 points d’indice.

Communication de l’UNP à propos de l’affaire Maurice AUDIN

Le Président de la République a rouvert des plaies douloureuses en évoquant la mort de Maurice AUDIN.

La communauté des anciens combattants se devait de réagir de façon appropriée aux termes employés par le Président. Bien que n’ayant pas été directement nommés dans la déclaration présidentielle, les anciens paras de l’UNP tiennent à se manifester dans une démarche crédible et commune.

Notre association, membre du Comité National d’Entente (CNE), a donc participé à la rédaction et a contresigné la lettre adressée par le général Dary, président du CNE, au Président de la République.

Cette lettre vous est communiquée ci-dessous en information.

La sagesse nous commande de rester dans le cadre de cette initiative commune. Toute surenchère ne saurait qu’amplifier les douleurs toujours présentes de nos frères d’armes ayant connu cette époque, et serait naturellement déformée pour une récupération politique par les uns ou les autres.

Demeurons fiers de l’action des Parachutistes en tous lieux et tous temps.

Général (2S) Patrice CAILLE

President de l’UNP.

 

 

COMITE NATIONAL D’ENTENTE                                                                   Paris, le jeudi 20 septembre 2018

des associations patriotiques et du monde combattant.

                                                                                                                                            Monsieur Emmanuel MACRON                                      

                                                                                                                                  Président de la République Française,

                                                                                                                                   Palais de l’Elysée – Rue Saint-Honoré

                                                                                                                                                                            75008 – PARIS

 

Le Comité National d’Entente (CNE), que je préside et qui représente plus de 40 associations patriotiques, d’anciens combattants et de victimes de guerre, soit environ 1.500.000 personnes, a suivi l’hommage que vous avez tenu à rendre personnellement à Madame Josette Audin et indirectement à son mari, Maurice. Ce rappel historique, plus de 60 ans après la mort tragique de Maurice AUDIN, a surpris bon nombre de membres de nos associations, qu’ils soient, ou non, des anciens de la Guerre d’Algérie ! Et une fois passé le moment d’étonnement pour les uns, voire de colère pour d’autres, et sans occulter la réalité des faits, je dois vous avouer que le déplacement du Chef des Armées a soulevé plus d’interrogations qu’il n’a apporté d’apaisements !

Faut-il que le Président de tous les Français parle de la Guerre d’Algérie, à travers un cas particulier, alors que les plaies ne sont pas encore refermées au sein de la communauté française ? Parmi tous les métiers que le pouvoir politique a fait faire à l’armée française pendant 7 années, faut-il ne retenir que le plus sombre d’entre eux ? Faut-il faire de Maurice Audin un héros national, oubliant ainsi qu’il trahissait sa patrie et l’armée française ? Faut-il occulter que la bataille d’Alger, même si elle eut des heures sombres, a éradiqué le terrorisme qui frappait quotidiennement la population algéroise, permettant ainsi de sauver la vie de centaines d’innocents ? Et s’il faut reconnaître la honte laissée par la torture de Maurice Audin, faut-il oublier de notre mémoire les centaines de Français kidnappés, torturés et assassinés et jamais retrouvés ? S’il faut reconnaître les blessures de la France dans ce conflit, faut-il n’évoquer que la torture et passer sous silence le désarmement de milliers de Harkis, leur abandon sur ordre du gouvernement et leur massacre ? Faut-il revenir sans cesse sur la Guerre d’Algérie, qui reste encore une blessure vive, dans la mémoire de l’Armée française, avec ses quelque 20.000 soldats morts pour une cause morte, cette guerre perdue malgré une bataille gagnée, ses harkis trahis en dépit des promesses faites et le drame causé par le putsch ? Faut-il entreprendre un travail historique uniquement sur les disparus de la guerre d’Algérie, oubliant ainsi l’action humaine, sociale, sanitaire, éducative de pacification de la France dans ce pays ? Faut-il rappeler la dimension tragique de la discipline en opérations, car tout ordre débute toujours par des mots, quelques lignes ou un geste, mais se traduit pour son exécutant par un acte qui l’engage, voire jusqu’à sa mort ?

Le Général d’armée (2s) Bruno DARY

Président du Commission National d’Entente

 

Copie du courrier adressée à :

Ø Madame Florence PARLY, Ministre des Armées,

Ø Madame Geneviève DARRIEUSSEQ, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées

Ø Général d’armée (2s) Benoît PUGA, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur

Ø Général d’armée François LECOINTRE, Chef d’état-major des armées

Ø Général d’armée Jean-Pierre BOSSER, Chef d’état-major de l’armée de terre

Ø Amiral PRAZUC, Chef d’état-major de la marine

Ø Général d’armée aérienne, Chef d’état-major de l’armée de l’air

Ø Général d’armée, Directeur général de la Gendarmerie nationale

Ø Amiral Bertrand ROGEL, Chef d’état-major particulier de la Présidence de la République