Communiqué du président de l’ASAF du 21 juillet 2017.

  • Les conditions de la démission du général d’armée Pierre de Villiers ont profondément et sans doute durablement réduit la crédibilité du président de la République comme chef des Armées. 
    Sa méconnaissance des questions militaires, son inexpérience et son absence de réflexion antérieure sur ce qui est « le premier devoir de l’Etat » justifiait pleinement le maintien à son poste du général de Villiers unanimement apprécié pour sa loyauté, sa franchise, sa connaissance très approfondie des questions de Défense, notamment budgétaires, et son sens de l’intérêt supérieur du pays.
  • Par des propos frisant l’autoritarisme puéril – « c’est moi le chef » –  tenus au mauvais moment et au mauvais endroit, ainsi que par son refus de traduire dans les faits les besoins urgents des armées, le Président a conduit le chef d’état-major des Armées à démissionner afin de marquer son refus de mettre en cause la cohérence des capacités opérationnelles de nos armées.
  • Dans le souci de restaurer l’image désastreuse de  « petit chef arrogant » qui est maintenant celle du président de la République, non seulement au sein des armées mais aussi de l’opinion publique, monsieur Castaner, porte-parole du gouvernement, a cru bon de se lancer dans une diatribe visant à ternir l’image du général de Villiers et à justifier l’attitude du Président .
  • Les propos de monsieur Castaner pèsent en fait le poids de leur médiocrité. Ils ont des relents d’aigreur, un goût de vengeance et suintent l’arrogance. Ce parfait ignorant des questions de Défense n’avait, à n’en pas douter, jamais lu les nombreuses auditions des chefs d’état-major expliquant la situation critique dans laquelle se trouvent nos armées.
    Sait-il que les textes des auditions sont libres d’accès sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat et qu’ils peuvent être relayés par internet et les réseaux sociaux ?
  • L’ASAF, association de soutien à l’armée française, est strictement indépendante et ne sollicite aucune subvention de l’Etat. Elle participe bénévolement à l’information des citoyens sur les questions militaires et de Défense. Elle constate que les dirigeants et élus actuels sont, pour leur très grande majorité d’entre eux, peu au fait  des questions militaires. Elle estime qu’il est plus que jamais du devoir des chefs militaires d’éclairer le plus rigoureusement possible les autorités politiques et les élus de la Nation  sur la situation stratégique et sur celle de nos armées. Il est de leur devoir de dire la vérité sans restriction.
  • Pour sa part, l’ASAF va continuer à mobiliser les citoyens français pour qu’ils soutiennent notre armée et qu’elle dispose de tous les moyens lui permettant d’agir efficacement au service de la France et des Français aujourd’hui mais aussi demain.
  • En outre, elle sera particulièrement vigilante, comme ce fut le cas dans le passé, sur les propos tenus par les responsables politiques à l’encontre des soldats de tous grades, ainsi que sur toute tentative de manipulation ou d’instrumentalisation de l’armée et de son histoire à des fins politiciennes.

“Turquoise”

 “La malhonnêteté a la vie dure!”
Alors que le général Lecointre  prend ses fonctions dans les conditions que l’on connaît,  certains des detracteurs habituels de notre Pays et de nos armées s’en prennent au nouveau CEMA au titre de sa participation à l’opération Turquoise au Rwanda, voulant ainsi conforter leur présentation fallacieuse des faits et poursuivre la mise en accusation de la France au regard des événements dramatiques qui se sont déroulés dans ce pays.
Rappelons que l’opération Turquoise, après l’opération Noroit, fut commandée par un parachutiste , le général JC  Lafourcade  (ancien aide de camp du général Bigre,), et fut menée avec la participation essentielle des unités de la 11 division parachutiste et du commandement des opérations speciales, dans des conditions psychologiques et de combat particulièrement difficiles.
C’est pourquoi L’UNP,  dans son devoir de mémoire et de défense de nos armées,  ne peut laisser la seule parole à ceux qui une nouvelle fois veulent affaiblir et nuire à notre pays et ses armées alors que nous devons aujourd’hui faire face à la menace terroriste.
Je porte donc à votre connaissance deux textes forts intéressants de messieurs Hubert Vedrine et Bernard Lugan, rétablissant les faits et soulignant la grandeur de l’action de la France au Rwanda, en dépit des atermoiements,hésitations, lâchetés et coup bas de nombreux pays et de nombreuses belles âmes partisanes et sectaires.
Général (2S) Patrice Caille
Président de l’UNP

Bernard Lugan analyse juilet 2017

Hubert Vedrine Le 28 juillet 2017